LETTRE J
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y ZJACHERE. Période ou sentiment d'abandon, sur le plan affectif ou sentimental.
JADIS.
Symbole
du passé du rêveur quelle que soit
l'époque. Par exemple, "les dames du temps jadis"=
la mère du rêveur... ou celle du poète.
JALOUSIE. Sentiment connecté à l'ego, comme tous les fonctionnements négatifs de l'être humain. Peut concerner le rêveur lui-même ou un proche.
JAMBON. Peut évoquer le sexe, comme tout ce qui est viande, et "cochon". Toutefois, dans un contexte de bon repas, ou de banquet, le jambon fera partie de la nourriture de l'âme, à laquelle le rêveur accède grâce à la compréhension de ses rêves. (voir Banquet et Cène). Dans ce dernier cas, le rêve dit souvent que la nourriture en question est absolument délicieuse. Il faut alors bien faire la différence avec un jambon douteux, qui correspondra plutôt à une relation sexuelle sans amour véritable, ou peu satisfaisante.
JARDIN. (voir Eden). Symbole de l'âme. Une évocation assez courante d'un travail efficace sur l'inconscient montre au rêveur un jardin en friche, puis (dans une deuxième partie) un jardin magnifiquement entretenu, plein de fleurs et de fruits.
JARRE. Symbole féminin = les objets en creux, (les objets en relief étant des symboles masculins). J'ajoute que cette approche n'est pas sexuelle, bien qu'elle puisse l'être aussi (à condition qu'il y ait effectivement un problème à ce niveau-là). En tant que vase ou récipient, la jarre peut aussi tout simplement évoquer le rêveur lui-même, vu comme le "contenant" de son âme.
JAUGE. Symbole d'évaluation, ou de jugement, de la part du rêveur ou d'un proche.
JE.
(voir Carte
et Jeu). En
général, le rêveur dit "je" dans son rêve,
et il image son identité. Toutefois, si
ce qu'il fait n'est pas satisfaisant, il peut être parfaitement identifié
à son ego, qui dit alors "je" à sa place. Tout le
processus du travail sur les rêves vise à permettre au rêveur
de faire la différence entre son âme et son ego, = entre
son vrai moi et son faux moi, = entre son Je et son Moi. On
peut alors penser à Pascal : "Le Moi est haïssable,"
formule qui nous renvoie indubitablement à l'ego, ou à Rimbaud
: "Je est un autre," citation qui rappelle notre dualité
humaine, et les deux instances qui se battent à l'intérieur
de chacun d'entre nous. Cette approche est vieille comme le monde, mais en
même temps, elle n'a jamais été exprimée comme
je l'exprime : Nous sommes tous DEUX à l'intérieur, partagés
entre notre âmeet
notre ego.
. (cf
Délinquance et Criminalité).
Bible : (cf Sectes et Religions). De nombreux textes peuvent être lus ainsi : Caïn et Abel (= l'ego capable de tuer l'âme) ; Pharaon et l'enfant Moïse / Hérode et l'enfant Jésus (= l'ego, échouant dans cette entreprise) ; Jacob et Esaü (= l'âme, réussissant à tromper l'ego). Toutefois, l'histoire de Jésus (qui se termine par le triomphe de l'âme) montre en même temps combien l'homme reste fragile: Tenté par Satan (son ego) il lui échappe, mais celui-ci revient sous la forme de Judas, et remporte une victoire passagère (Judas réussit à le "crucifier").
JESUS.
(voir
Christ ou Dieu).
Jésus dans un rêve signifie simplement au rêveur que son
ego se prend pour le Christ... Un tel rêve
pousse parfois le rêveur à s'engager dans une religion, ou même
à fonder une secte, ce qui est un contre-sens fondamental.
Toutefois, si ce "jésus" est le saucisson, ce terme peut être en relation avec une grande valeur accordée au sexe (peut-être une sexualité sacralisée ?).
JEU. (voir Je). Jeu de mots fréquent : "Je". Le tout est de savoir si ce "je" représente l'âme du rêveur ou son ego.
JEÛNE. (voir Azyme, Cène, Désert, Diète et Eucharistie). Symbole de détachement (renoncement) vis-à-vis du monde extérieur. Il s'agit donc en principe de tout autre chose que de privation de nourriture. Celui qui doit jeûner, ce n'est pas l'âme, c'est l'ego, car c'est lui qui nous pousse à "consommer" le monde extérieur, à nous en nourrir sans prendre en compte les vrais besoins de notre âme. Il ne faut pas oublier que les désirs fondamentaux de l'ego sont le pouvoir, le sexe et l'argent. S'il doit y avoir jeûne, il semble cohérent que ce soit par rapport à ces trois désirs terrestres. Il est prudent d'ajouter qu'en ce qui concerne le sexe, c'est un besoin légitime qu'il est néfaste de vouloir brider trop tôt, sous peine de sombrer dans le puritanisme, le refoulement, la frustration ou même l'obsession. En ce qui concerne l'argent, il est légitime d'en avoir suffisamment pour vivre dignement et même aisément. C'est au-delà de l'aisance que l'ego va s'insinuer. Quant au pouvoir, le seul qui soit légitime, c'est celui qu'on a sur soi-même (c-à-d sur son propre ego). (cf Délinquance et Criminalité).
JOCKEY.
(voir
Cheval). Le
jockey symbolise le rêveur, monté sur sa mère (dépendant
d'elle) ou sur son inconscient. S'il le monte facilement, son rêve lui
signifie en principe qu'il est le maître de lui-même et se contrôle
efficacement. (Bien
entendu, il peut aussi s'agir de sa mère, s'il la commande à
volonté).
JOINT. (voir Drogue). S'il s'agit de drogue, le joint image une dépendance à quelqu'un (parent, conjoint...) ou à quelque chose (alcool ou même TOC = besoin obsessionnel).
Expression : "Trouver le joint" = résoudre une difficulté.
Bible : "Ce que Dieu a joint, que l'homme ne le sépare pas." = Ce que l'Eglise a toujours compris comme étant les liens indissolubles du mariage, peut parfaitement avoir un sens intérieur : Ce que Dieu a joint, c'est notre âme consciente et notre inconscient. Celui qui ne doit pas les séparer (et qui pourtant les sépare depuis toujours), c'est l'ego, qui puise justement son pouvoir dans notre division intérieure.
JOUET.
(voir
Enfant). Symbole
de l'enfance. En principe, il s'agit du petit
enfant qui reste incrusté dans l'inconscient du rêveur, et qui
doit absolument grandir afin que celui-ci devienne pleinement adulte. Mais
il peut aussi s'agir d'un proche (adulte), que le rêveur juge infantile.
Enfin, un jouet peut symboliser l'enfant du rêveur, ou le rêveur
lui-même s'il est encore petit. (cf
Oedipe, mythe et complexe).
JOUG. Symbole d'une contrainte pour le rêveur. L'ego traite l'homme comme un boeuf, dont il tire profit sans vergogne et sans discernement, puisqu'il peut même vouloir le tuer. Cela est tout aussi valable sur le plan extérieur que sur le plan intérieur : le patron tyrannique obéit à son ego, et exploite ses employés, comme l'ego tyrannise l'âme jusqu'à pousser parfois le rêveur au suicide.
Bible. L'autre alternative est celle proposée par le Christ : "Mon joug est doux et mon fardeau léger." Obéir aux valeurs de son coeur procède d'une tout autre approche, dans laquelle le rêveur est le premier satisfait.
JOUIR. (voir Jeûne). Si la jouissance est sexuelle, elle est connectée à l'ego : l'auto-satisfaction et la flatterie provoquent la jouissance de l'ego... Mais s'il s'agit de paix, ou de joie, alors, c'est l'âme qui est effectivement comblée.
JOUR.
(voir Illumination
et Ciel). Symbole
du conscient, associé à la nuit,
symbole de l'inconscient. Cela reste valable, même quand les jours évoquent
le temps.
Bible : "Mourir, rassasié de jours" est le grand point commun entre tous les Patriarches de l'Ancien Testament. Or cela signifie à mon sens que la mort de l'ego ne peut être programmée que lorsque l'être humain a fait croître sa zone consciente jusqu'à en être "rassasié". On est alors loin du "jeûne" dans son acception classique (imposé au corps). Cette approche confirme complètement le sens symbolique du Jeûne imposé à l'ego, ce qui permet à l'âme d'accéder à ses vrais besoins, c'est-à-dire de se connecter aux valeurs du coeur.
Les jours de la semaine :
Lundi (=jour de la lune) est souvent en relation avec la mère, mais aussi avec le féminin.
Mardi (=jour de Mars) est connecté au masculin, ou au Dieu de la guerre (=ego), donc à un conflit possible.
Mercredi (=jour de Mercure) peut être en relation avec l'intellect, donc le mental, donc l'ego...
Jeudi (=jour de Jupiter), évoque le pouvoir du père, de l'ego ou de Dieu, selon le contexte et la situation intérieure du rêveur.
Vendredi (=jour de Vénus) symbolise l'amour sentimental et / ou sexuel.
Samedi (=jour de Saturne) parle soit du père (Saturne est vieux), soit d'une certaine sagesse, symbolisée par l'expérience et la vieillesse.
Dimanche (jour du Seigneur, c-à-d du maître) est consacré traditionnellement à un Dieu que l'homme croit sincèrement honorer, alors que le rituel extérieur ne peut satisfaire que l'ego, qui se cache derrière son nom (qu'on l'appelle Yahvé, Jésus, Jupiter ou Allah)...
JOURNAL.
(voir
Ecole). Symbole
de connaissance de soi, comme tout ce qui est
écriture et lecture. Une nouvelle
lue dans le journal sera simplement une information acquise par le rêveur
sur lui-même ou sur sa relation avec un proche.
JOUVENCE.
(voir
Eau). L'eau
de Jouvence (si convoitée) ne peut exister dehors. En revanche, elle
existe dedans : c'est l'eau de notre inconscient,
capable de donner la vie (éternelle) à notre âme.
(cf : "Que celui qui a soif vienne à moi, et qu'il boive, de
l'eau de la vie, gratuitement."Jean 7. 37)
JOYAU.
(voir
Bague, Diamant
et Emeraude). Symbole
fort d'une spiritualité authentique. En
effet, les images des rêves étant codées, Dieu ne peut
être représenté au premier degré : il ne peut être
"vu" que sous une forme symbolique. Le diamant est éternel,
dit une publicité. Or, Dieu est appelé "l'Eternel"
dans la Bible, et s'il existe, il défie le temps (c'est une
de ses définitions)... Pour comprendre le sens du joyau onirique, il
suffit d'intérioriser l'image : ce qui est vraiment précieux
est à l'intérieur de nous, c'est la véritable source
de nos qualités humaines, en somme, c'est notre véritable
identité, autrement dit notre âme, d'essence divine. La question
"Qui suis-je ?" est presque exclusivement liée à une
recherche philosophique. C'est dommage, car la psychanalyse cherche aussi
à connecter le sujet avec son identité véritable. Quant
à la religion, c'est encore pire, car elle dissocie le fidèle
du Dieu qu'il honore, alors qu'elle devrait les mettre en contact, ce qui
est le véritable sens de toute quête spirituelle.
JUGE. (cf le dossier sur la Délinquance.) Le juge véritable, c'est l'âme, capable de condamner l'ego, ou le fonctionnement indigne d'un proche. En revanche, le juge perverti, c'est l'ego qui condamne le rêveur sur le plan intérieur. Bien entendu, il peut aussi s'agir d'un proche qui "juge" le rêveur sur le plan extérieur, ou du rêveur lui-même, qui "juge" autrui.
JUIF.
Si le rêveur
est anti-sémite, son ego est à la source de cette attitude.
Par conséquent, si le Juif de son rêve est victime (ou positif),
il représentera son âme. Bourreau
(ou négatif), il sera son ego. Or l'être
humain est ainsi fait qu'il peut parfaitement passer d'un rôle à
l'autre. (cf
Délinquance)
JUMEAU.
(voir
Duel). Sur
le plan intérieur, le jumeau (ou la jumelle) sera une partie de soi
positive (= l'âme). Toutefois, s'il y a
le moindre doute sur ses intentions, le jumeau symbolise l'ego,
capable de faire croire au rêveur qu'il est lui-même. Il est également
possible que les Jumeaux évoquent un proche du signe des Gémeaux.
JUMELLES. Cet instrument d'optique permet la mise en scène d'expressions courantes : "Grossir les choses" ; ou encore : "Se focaliser sur quelque chose." Il peut s'agir également d'une vision des choses plus juste sur un événement, sur un proche ou sur soi-même. De plus, le jeu de mots est toujours possible si le rêveur a réellement un jumeau ou une jumelle.
JUNGLE.
(voir
Forêt). Peut
mettre en scène la mère, ou l'inconscient.
L'expression : "C'est la jungle" (= une société
dans laquelle le plus fort a toujours gain de cause), met en scène
le fonctionnement de l'ego, universellement répandu.
(cf Délinquance).
JUPITER.
(voir
Dieu). Symbole
de la toute puissance du père ou de l'ego.
Bien entendu, dans un contexte positif, un Jupiter imprégné
de sagesse et de bonté peut parfaitement représenter un Dieu
d'amour, certes, mais capable de foudroyer l'ego. (voir
Jour).
JURASSIQUE.
(voir
Archéologie). Evocation
probable du passé du rêveur. S'il
y a un dinosaure, celui-ci symbolise l'ego - ou un prédateur qui l'a
mis en danger.
JUSTIFICATIF. Le rêveur ressent le besoin de se justifier, auprès d'un proche (plan extérieur) ou auprès de lui-même (plan intérieur). Dans le premier cas, il peut aussi s'agir d'un proche qui l'oblige à se justifier, dans le second, il s'agit probablement de son ego, qui le met en difficulté.
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