Rêve 75

Un harcèlement à l'école (suite)

Janvier 2014

Sophie a vécu pendant la récréation suivante une expérience inattendue.

- J'étais sur le banc avec ma copine Stella. Elle sort sa jolie trousse pour me la montrer, quand la Grosse arrive. Elle la prend, la jette par terre. Je me suis levée et je lui ai dit :" Pourquoi tu fais ça ? Elle est pas à toi !" Elle s'est rebiffée : "Je t'en pose, des questions ? Occupe-toi de tes oignons." Alors, je me suis levée, j'ai ramassé la trousse et je l'ai rendue à Stella...

- Bravo ! Quelle autorité ! Elle a dû en rester baba ?

- Eh bien, elle s'est assise à côté de moi et quand j'ai voulu partir, ses copines ont essayé de m'en empêcher, deux qui me tenaient les bras, une les jambes et l'autre la tête. Je me suis libéré un bras et je lui en ai foutu une ! J'étais dans une telle colère, que c'est parti tout seul, j'ai pas réfléchi. C'était pas moi, c'était ma colère ! Elles m'ont lâchée et j'ai couru chez la CPE en disant que j'allais me plaindre. C'était entre midi et deux. La CPE m'a dit de la lui amener, mais ça a sonné et je suis allée en classe. À la récréation, elles m'ont rien fait. Et après, je suis rentrée à la maison.

- Tu dois être fière de toi.

- En fait, j'étais tellement énervée que j'ai même pas eu peur. Stella, elle, était terrorisée. Et au primaire, j'aurais eu peur moi aussi.

Je lui fais remarquer que ce n'est pas la peine de remonter aussi loin, quelques jours plus tôt; ça suffisait...

- Je suis fière de toi.

- Même moi, a-t-elle convenu. Puis, après réflexion : Mais j'ai comme eu l'impression que c'était pas moi, quand je l'ai giflée, c'était vraiment ma colère ! J'ai pas réfléchi ! C'est parti tout seul !

- Tu avais réuni toutes les parties positives de toi, ton âme frère, ton papillon, ils t'ont aidée, ils t'ont donné la force et la confiance, tu peux les remercier.

Ce qu'elle fait illico en les appelant. Ils apparaissent tout de suite. "Mais mon araignée, dit-elle, elle n'y est plus !"

Je crois que c'est gagné. Mais il faut attendre pour avoir une certitude basée sur les faits. Le grand-père disait que c'était encore fragile, mais là, je crois que c'est consolidé. Nous ne tarderons pas à être fixées.

(à suivre)