Rêve numéro 45

Nancy. Entretien 4

Ma première question porte sur les événements de la semaine.

- J'ai passé une journée avec ma mère hier. Elle garde le moral malgré ses inquiétudes. On a parlé ouvertement de sa maladie, ça s'est bien passé, je me sentais calme. Quant à mon père, il m'a téléphoné pour que je passe chez lui. J'ai dit non. Il m'a rappelée ensuite, et ça m'a fait plaisir. Il s'est inquiété de moi. Autant avec lui qu'avec ma mère, je me sens un peu plus considérée. C'est agréable...

Elle n'a aucun rêve retenu. Nous allons donc faire une visualisation. Les prises de conscience sont suffisantes pour qu'on essaie de voir si cela peut avoir un effet sur le corps et ses douleurs.

- Toutes les parties du corps ont une valeur symbolique. Par exemple, le genou parle d'obéissance, selon les expressions connues : "plier le genou devant quelqu'un, s'agenouiller devant le pouvoir auquel on ne peut échapper." Dans votre cas, c'était celui de votre père, pendant toute votre enfance. Ensuite, lorsque vous quittez la maison paternelle, cette obéissance perdure dans vos relations, mais aussi en face de votre mère à qui vous dites toujours oui afin d'obtenir son amour... ou de peur de le perdre ! Au bout du compte, votre ego va installer cette obéissance à travers une douleur dans le genou. En tout cas, c'est l'hypothèse que je fais et nous allons la vérifier. Fermez les yeux et voyez l'intérieur de votre genou.

L'image est immédiate. "Je vois comme une aiguille à tricoter qui me traverse le genou !"

- Bon. Elle symbolise votre ego, qui vous veut du mal. Vous n'avez évidemment pas d'aiguille dans le genou, mais c'est comme si vous en aviez une... Elle est virtuelle, donc enlevez-la avec vos mains virtuelles. Ensuite, vous soignez, vous massez, jusqu'à ce que tout redevienne normal et sain.

- [...] Voilà. C'est propre. Et... Je ne sens plus la douleur ! du tout...! C'est incroyable !

Elle n'est pas au bout de ses surprises. "Vous m'avez dit que vous aviez mal au dos, souvent."

- Oui. Parfois, les douleurs sont si intenses que je ne peux rien faire, sauf rester immobile chez moi ! C'est arrivé samedi dernier. La douleur était si monstrueuse que j'ai été obligée d'annuler ma sortie avec des amis.

Je lui demande de "voir" la douleur. "D'accord, ça part de la dorsale, c'est rond, ça pèse, c'est pas beau, c'est une boule presque noire, ça appuie, ça se promène comme au bowling..."

- L'ego se présente très souvent sous la forme d'une boule noire. Il suffit de l'enlever : Il n'a rien à faire là, il n'est que la douleur qu'on ressent (et qui est bien réelle) mais lui, il n'a aucune réalité, il n'existe pas vraiment : Vous n'avez pas de boule qui se promène dans votre dos ! Ce n'est que virtuel et c'est vous qui avez le pouvoir, simplement parce que vous comprenez son désir de vous mettre en esclavage à travers la douleur. Si ce que je vous explique est vrai, vous allez pouvoir enlever ce poids.

- C'est fait, dit-elle aussitôt. Il reste des marques, comme s'il y avait eu des coups à répétition...

Je lui conseille de masser, de mettre un baume ou une huile pour adoucir, soigner et guérir. Tout cela virtuellement, bien sûr !

- Je lisse, je mets une crème qui bouche les trous. Je fais le maçon ! L'image semble réparée et j'ai nettement moins mal !

- Si vous avez encore une petite douleur, c'est qu'il reste quelque chose. Retournez-y, vérifiez bien partout.

- En effet, derrière, c'est aussi attaqué, je l'avais pas vu. Je suis en train de lisser l'ensemble de ma colonne vertébrale. [...] Voilà, c'est fait... Et vous savez quoi ? Je n'ai plus mal !

Elle rit. "C'est magique, votre truc ! je trainais ça depuis samedi..." Elle ajoute : "Et les maux de tête ? J'en ai souvent, toujours du côté gauche, ça tape dans l'oeil..."

Ce qui atteint l'oeil parle de la difficulté à "voir" quelque chose. L'ego cherche par là à nous empêcher de prendre conscience d'une situation. Normalement, étant donné toutes les prises de conscience qu'elle a faites, et l'autorisation qu'elle s'est accordé dès le départ d'être enfin libre de ses pensées, elle devrait pouvoir s'en débarrasser. Je lui suggère de voir un petit marteau.

- C'est un marteau de porte, dit-elle. Je l'enlève facilement : Allez, dégage ! Je remets les choses d'aplomb. J'ai une sensation bizarre, je lisse avec la main, je ressens des zones que je ne sens pas habituellement, j'ai l'impression de m'auto-réparer. Voilà, ça redevient poli, propre, net, sans faille. J'ai une sensation de satisfaction... Je vais être toute réparée ! C'est génial, jamais je n'y aurais pensé !

- Vous avez l'outil. Utilisez-le.

Elle se sent bien et l'exprime. "Je me sens avancer..."

NOTE. Je tiens à préciser au lecteur que ce travail fonctionne très bien, je le fais faire fréquemment, mais il ne faut pas que l'organe traité soit lésé physiquement. Ce que je propose relève de la psychosomatique. On a tous entendu dire : "Ce n'est rien, c'est dans ta tête." Il n'empêche que la douleur est là, et qu'il faut la traiter. Quand j'accuse l'ego de tout, je suis aujourd'hui convaincue par l'expérience que j'ai raison (au début j'avais moi la première du mal à y croire !) : Il est l'ennemi intime qui nous veut du mal. Il agit sur notre moral, mais aussi sur nos actes en nous poussant à agir le plus négativement possible avec autrui et avec nous-mêmes. Il est capable de commander nos paroles et nos pensées, puisqu'il est à l'intérieur. C'est pourquoi nous nous identifions si facilement à lui... Cela lui donne le pouvoir. Comme je l'accuse de tout, j'ai été amenée aussi à l'accuser des douleurs physiques. L'exemple de Nancy montre à quel point cela est pertinent.

Lorsque tous les contrôles médicaux (radios, scanner etc.) ont été faits et que cela n'a rien donné, on peut être sûr que l'ego est à l'oeuvre. C'est particulièrement vrai pour les hypocondriaques. J'ajoute pourtant que si un organe est atteint, on peut (en plus des médicaments, des traitements ou d'une opération chirurgicale indispensable) faire des visualisations afin de tenir l'ego en respect, ne serait-ce que pour garder le moral - gage de guérison assez efficace, on le sait...

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